Quatre caméras de surveillance minuscules , en circuit fermé, une gérée par le comédien, capte la réalité et la retransmet sur un mur. Les autres fixes ou gérées par Monica Espina, à vue, sur le plateau. Le caractère infrarouge des caméras transforme les images réelles en direct en fantômes jaunâtres, presque incolores. Double perception pour les spectateurs : le réel qui est montré sur le plateau et l’image mentale du souvenir, représentée par cette réalité projetée sur le mur.À chaque représentation un petit intermède dans lequel le comédien montre au public ses photos souvenir - des photos improbables des lieux écrasants de banalité, des lieux universels, pas identifiables – C’est là que le côté performance se met en jeu, car le metteur en scène proposera des nouvelles images à chaque représentation et le comédien devra les incorporer à son récit immédiatement. Ces images apportent à la mise en scène un côté idiotie clownesque, un air de documentaire décalé. On a crée des parcours différents avec les treize maisons qui composent le texte tout en aboutissant toujours à la treizième. Le spectacle sera alors vivant et différent chaque soir.